Depuis le mystère de l’affaire Waldebert, la vie est plutôt calme au Royaume. J’ignore si ce cheval mystérieux a fini par trouver un garçon d’écurie convenable, mais je ne vais certainement pas retourner dans son écurie pour le lui demander.
Dans la paix relative du Royaume, qui n’est troublée que par la tristesse et l’inquiétude des habitants et des membres de la famille royale au sujet de la bien-aimée Princesse Gisèle, qui manque toujours à l’appel, plusieurs ont été surpris de constater, un bon matin, l’arrivée et l’installation, près du moulin du vieux Jeannard, d’une caravane de gitans.
La caravane des gitans.
On m’a expliqué que les gens du Royaume n’avaient pas l’habitude d’accueillir ce genre de visiteurs, et que c’est pour cette raison que plusieurs étaient curieux et même méfiants.
Dans le Royaume d’à Côté, là d’où je viens, les gens sont habitués à la présence occasionnelle et temporaire des gitans. La plupart de ces voyageurs sont en fait des artistes et des musiciens qui, s’ils ne restent jamais bien longtemps nulle part, disent être attachés à un endroit appelé le Cercle des forains.
Si les gitans qui se sont installés aux abords du moulins sont des musiciens, cela pourrait permettre aux habitants du Royaume de découvrir des oeuvres sonores autres que les ballades du grand barde Antonin Octavius.
En tant que journaliste, je crois qu’il est de mon devoir d’aller à la rencontre de ces gitans qui nous rendent visite afin de partager avec le peuple une partie de leur histoire et de leur culture.
Je vous ferai un compte rendu de mes découvertes dans mon prochain article.
Gontrand le Chevalier 