Adélaïse: Bonjour cher Anatole, je vous remercie d’accorder une entrevue au Temps du Royaume en ces jours troublés. Je voudrais commencer en vous demandant, comment pourrait-on qualifier l’ambiance au château présentement, compte tenu de l’enlèvement de la princesse Gisèle et de son nouvel époux, le prince Gilbert de la Garnotte, le jour même de leur mariage?
Anatole: Eh bien, il va sans dire que tout le monde est très affligé, surtout notre bonne Reine! Nous gardons cependant espoir, puisque nous faisons confiance à Gontrand le Chevalier qui est parti à leur recherche.
Ad: Bien sûr. En tant que fou du roi, comment vivez-vous cette situation? Votre travail doit certainement s’en trouver affecté…
An: Oh, vous savez, le Roi me fait entièrement confiance pour mon professionnalisme et mon sens aïgu du devoir. Je parviens plutôt facilement à me concentrer sur mon travail. L’inquiétude ne fait pas partie de la position de Fou du Roi!
Ad: Je vois. Et en temps normal, comment est-ce de travailler pour notre chère princesse disparue et sa famille? Quel genre d’employeurs sont-ils?
An: Je les considère plus comme des amis que des employeurs… La position de Fou du Roi est un engagement à long terme. Mais mon travail est motivant, et rempli de défis, et j’apprécie beaucoup le Roi et sa famille. De plus, j’ose croire que cette appréciation est réciproque!
Ad: Comme c’est merveilleux! Et qu’en est-il du nouvel époux de notre chère princesse? Avez-vous eu le temps de faire sa connaissance? Croyez-vous qu’il s’intégrera bien à la Cour?
An: Je n’ai malheureusement pas eu beaucoup de temps pour faire sa connaissance… Il semblerait qu’il ne soit pas très bavard, mais Gisèle l’aime beaucoup. Lorsque nous les retrouverons enfin, je crois qu’il faudra bien évidemment une certaine période d’adaptation, mais je suis persuadé que Gilbert saura prendre sa place parmi nous.
Ad: Je l’espère de tout coeur! De manière plus générale, pouvez-vous nous raconter comment se passe une journée dans la vie d’un fou?
An: Cela dépend bien évidemment de quelle sorte de fou nous parlons, si vous voyez ce que je veux dire! En tant que Fou du Roi, je dois veiller chaque jour à appuyer le Roi dans ses tâches quotidiennes, en plus d’agir à titre de conseiller politique en cas de besoin. Je suis le bras droit du Roi et je l’assiste dans son dessein de veiller à ce que tout se passe bien au Château, ainsi que dans tout le Royaume… Ce n’est pas une mince affaire!
Ad: Ça alors! Très cher Anatole, je vous remercie pour cette entrevue. Pour terminer, j’aurais envie de vous demander, si je peux me le permettre, auriez-vous la générosité de nous raconter quelque blague ou histoire amusante, afin de mettre de la gaieté dans la journée de nos lecteurs?
An: Il ne m’arrive que très rarement de divertir la famille royale à l’aide d’histoires amusantes, aussi suis-je un peu rouillé dans le domaine… Mais puisque vous le demandez si poliment, voici: Quel est le moyen de transport préféré d’un artiste peintre?
Ad: Mais quel est-il donc?
An: Un cheval laid!
Ad: Un cheval laid?… oh! comme chevalet, bien sûr! Quel humour recherché! Merci pour cet amusant calembour!
An: Au plaisir de vous divertir, chère dame!
Ad: Anatole, je vous remercie grandement d’avoir accordé un peu de votre précieux temps au journal, et par le fait même, à tout le peuple.
An: Merci à vous d’avoir souhaité vous entretenir avec moi, chère dame!
Gontrand le Chevalier 
bravo pour cette entrevue,,,que ce soit pour anatole ou pour adéalise,,,j,ai trouvé ca tres bon,,
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